mardi 15 mai 2012

"Dans un ami, il y a la moitié d'un traitre" [Rivarol]

Le doigt tendu est un livre que j’ai particulièrement aimé, je l’ai trouvé très agréable à lire et très prenant.

L’extrait que j’ai choisi pour cet exercice est la préface du livre. Je sais que Claude Raucy n’en est pas l’auteur mais j’ai choisi cet extrait parce que je pense que si j’ai tant aimé ce livre, s’il m’a tant captivée, la préface y est pour beaucoup. Elle introduit magnifiquement le sujet, fait en sorte que chaque lecteur se sente concerné et accentue l’importance du message véhiculé par l’histoire qui  suit. Comme nous l’avons fait remarquer en classe, grâce au tutoiement employé, à la façon naturelle de parler de France Bastia et à ses digressions dans cette préface, qui semble dès lors oralisée, le message transmis parait plus direct et a plus d’impact sur le ressenti du lecteur. 

Si la préface m’a touchée dans son intégralité, il y a deux petits passages qui m’ont particulièrement marquée.

Voici le premier :

« Parce que des gens racistes avaient décidé que d’autres gens différents d’eux n’avaient pas le droit d’exister. Tout simplement. Ils auraient pu tout aussi bien décider que devaient mourir tous les gens à cheveux roux, tous les gens nés en avril, tous ceux qui dépassaient 1m50 ou 80kg, ou tous les gens qui s’appelaient Pedro, ou Duong ou Abdel ou Mamadou, bref n’importe qui comme toi ou moi, ou Claude Raucy, l’auteur de ce livre. »

Si j’ai décidé de mettre ce passage en évidence c’est parce que je le trouve très parlant pour les jeunes, l’auteure explique à l’aide d’exemples le caractère arbitraire de ce génocide. Ces exemples sont significatifs et permettent aux lecteurs de se rendre compte qu’ils auraient très bien pu, eux aussi, être victimes d’un tel massacre si les critères avaient été différents et qu’ils avaient vécu à la mauvaise époque. En s’imaginant que nous aurions pu être nous-mêmes victimes, les faits nous touchent obligatoirement encore plus. J’ai trouvé que c’était un très bon moyen d’atteindre le jeune lecteur.

Je vais maintenant lire et expliquer le deuxième :

« Parce que le racisme, vois-tu, c’est la pire araignée qui soit et il faut le savoir, car elle est toujours tapie quelque part, et même en soi quelquefois. Et il faut la détecter à temps et s’en défendre et la combattre pour enfin réussir à lui écraser définitivement la tête dans le siècle qui vient. Ton siècle à toi. »

Ce que j’aime dans ce passage c’est que l’auteure ne blâme pas ceux qui ont une part de racisme en eux, elle admet en quelque sorte que tout le monde puisse l’être un peu mais elle insiste sur le fait qu’il faut en être conscient pour pouvoir le combattre car c’est mal. Je pense qu’un message de ce type a beaucoup plus d’influence sur les personnes racistes, du moins lorsqu’elles sont jeunes, car on ne s’attaque pas directement à elles, au contraire, on leur explique simplement qu’il faut le combattre car, comme l’a démontré l’Histoire, il peut avoir de très graves conséquences.

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